lundi 20 janvier 2020

ENVIRONNEMENT ET MILIEU


On met la sauvegarde de l'environnement à toutes les sauces politiques. L'écologie devient un fourre-tout idéologique. 

la nature est réduite à l'entourage et non plus à son milieu. 
Les touristes ne peuvent parler que d'environnement car ils ne perçoivent que l'écosse de l'arbre et ignorent tout de sa vie. Si cette superficialité se comprend de la part de passants, elle devient absurde pour les habitants sédentaires qui vivent dans un milieu.



Je pense vraiment qu'il faut reconsidérer la notion de milieu dans notre culture afin de réconcilier nos approches techniques d'un homme vivant dans un milieu avec lequel il doit être spirituellement ou philosophiquement en harmonie. 

L'homme s'accomplit à l'intérieur d'un milieu vivant qu'il doit découvrir et tirer partie en le respectant. C'est dans ce sens que la spiritualité qui l'anime peut équilibrer sa vision du monde et donc sa présence dans son milieu. C'est l'approche anthropologique des peuples des forêts d'Amérique latine, des nomades d'Afrique, des peuplades du grand Nord et de tous les civilisations dites "premières". 

C'est l'antithèse éclairante d'une pseudo-vision écologique des gauchisants politiques français.
On est loin de toute idéologie écologique, de toute ambition politique. C'est une question de bon sens et de survie.

L'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen n'a pas fini de nous interpeller sur les enjeux collectifs des équilibres à trouver et préserver entre les activités nécessaires à la société urbanisée et tout simplement la qualité du milieu. 



La ville de Rouen, située sur une méandre de la Seine, au nord bordée par le haut plateau du pays de Caux et au sud par la plaine du Bassin parisien, est une cuvette concentrant toute la pollution industrielle.
L'emploi et l'essor économique face à la santé publique sont, par exemple, tous les enjeux d'une prise de conscience de la préservation de la ceinture forestière qui entoure la cité.

dimanche 19 janvier 2020

LUBRIZOL EN QUESTION ?

Quatre mois après la catastrophe industrielle de Lubrizol, il ne m'appartient pas de polémiquer sur ses causes et  ses conséquences car je ne possède aucune compétence me permettant d'y prendre part.




Cependant comme la population, j'ai pris conscience que le département de Seine-Maritime est le milieu qui concentre le plus grand nombre d'entreprises de type Seveso sur le territoire français. 

Si  sur le plan économique cela montre son dynamisme, sur le plan de la sécurité civile une grande interrogation émerge.

Bien sûr les écologistes de tous poils se sont dressés sur leurs ergots comme des coqs impuissants et démagogiques. Leurs cris ne font pas avancer l'amélioration de la prise en compte des dangers. L'idéologie écologiste politique n'a en rien éclairer le dossier Lubrizol car ce  n'est pas en gueulant qu'on agit efficacement. C'est mon premier constat.





Ensuite le cafouillage de la communication révéla trois aspects des défaillances à tous les échelons des responsabilités.

1. Les médias ont accentué l'angoisse par leur manque d'objectivité car ils ont rendus compte des événements sans le recul des résultats des analyses.

2. La population n'est pas préparée à faire face à ce type de catastrophe. Aucune consigne de prévention et de sauvegarde ne lui est donnée,  aucun exercice de sécurisation ne lui permet d'apprendre à agir lucidement. 

Ignorante et livrée à elle-même, la population réagit avec sa panique légitime et l'expression de ses fantasmes donnant naissance à toutes sortes de rumeurs.

Dans une zone Seveso l'autorité publique doit former la population aux bons réflexes par des exercices ponctuels et réguliers. C'est une exigence éducative nouvelle concernant toutes les générations. 

3. Enfin, le désarroi de l'autorité publique s'est traduit dans sa communication maladroite donnant l'impression d'opacité, de mensonge et d'incompétence.




Donc en tant que citoyen, je demande que nous soyons formés pour bien réagir en cas de catastrophe industrielle et je demande que des protocoles d'informations soient clairement définis.

Si une enquête judiciaire ne doit pas être médiatique car il est nécessaire qu'elle soit protégée par le secret de ses investigations. Mais la communication des autorités doit être claire pour être crédible.

Je viens de relire mon article du mois de septembre, je n'en retirerai pas une virgule même si je me suis parfois trompé. ( 20 janvier 2020)